Clet
Né en Bretagne en 1966
Débarqué de Rennes, diplômé des beaux-arts, à Rome où il restaure des meubles anciens, c’est à Florence que Clet pose ses valises en 2005.
C’est le choc. Florence, ville de la Renaissance, avec son prestigieux patrimoine artistique, œuvre d’art en soi, est défigurée par des panneaux de signalisation, qui plus est injonctifs! Ses talents de peintre, son sens de la dérision vont prendre corps à l’extérieur de l’atelier.
Il dessine des scènes, imprimées sur autocollants généralement noirs, qui seront collés sur des panneaux, en prenant garde de ne pas nuire à sa lisibilité.
Clet n’aime pas les sens uniques.
L’un de ses musts est une crucifixion sur un panneau «voie sans issue». D’une scène religieuse, au non-sens de la religion, à la vie éternelle… bien des interprétations sont possibles.
Clet un artiste sans interdits.
Le panneau rouge barré du blanc de l’interdit lui offre un terrain de jeu varié et imaginatif, signalétique cosmopolite devenue iconique.
Les sollicitations institutionnelles des municipalités se multiplient pour permettre à Clet d’égayer leurs signalisations.
Peintre et sculpteur, Clet s’affranchit des codes.
Florence a accueilli temporairement en 2012, un appendice nasal («Prendiamoci per il naso») sur la tour San Niccolò, lui conférant visage humain; et jusqu’en septembre 2014, sur l’une des avancées du Ponte alle Grazie , «L’uomo comune» («L’Homme commun»), un pied dans le vide… visa pour l’aventure.
7 janvier 2015 :
la liberté s’est échappée d’un bout de crayon armé.
Oubliant la toile marouflée,
Delacroix a fait des émules